Dans chaque peinture, il est question d’un parcours, de tensions entre plusieurs espaces, d’énergie, d’une immersion dans la couleur, de perceptions. « Percevoir », c’est recevoir avec les sens, saisir, comprendre le monde de façon intuitive : j’aime l’idée de la peinture comme action, libérée de toute nécessité à illustrer ou symboliser quelque chose. Je ne représente pas, je présente : je peins donc la peinture. 

Elle n’est pas seulement un médium ou une technique. Elle est aussi mon sujet. Je m’intéresse à tout ce qu’elle implique - du geste premier jusqu’à l’empreinte colorée, en passant par ce qu’elle montre en tant que surface expressive.

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Ma peinture raconte simplement sa propre histoire, rend visible l'enchaînement des gestes qui l’ont créée, et libère peut-être ainsi, une émotion.

Avant le possible bouleversement né de la vision d’une peinture, « Se rappeler qu’un tableau (…) est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » (Maurice Denis, 1890).